L'ayurvéda : quelques notions essentielles

L'ayurvéda : quelques notions essentielles

L’ayurvéda est la médecine indienne traditionnelle. Avec près de 500.000 praticiens, plus de 2.000 hôpitaux et près de 25.000 dispensaires, cette médecine traditionnelle pèse lourd dans les us et coutumes locales. Mais comment fonctionne au juste cette pratique holistique qui présente certaines ressemblances avec ses cousines chinoises ou tibétaines ?

L’ayurvéda est une pratique dont tout le monde a entendu parler, mais qui n’est pas forcément claire dans l’esprit de chacun. Quelques éléments de synthèse ne sont pas superflus pour situer cette pratique médicale, comparée à ses cousines comme la médecine tibétaine.

L’ayurvéda, une médecine traditionnelle

L’ayurvéda est une médecine traditionnelle au sens de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elle signifie littéralement « science de la vie ». Elle daterait du IIè millénaire avant Jésus-Christ. Elle s’intègre à une vision globale de la personne, et part d’ailleurs du principe qu’il faut soigner le patient et non la maladie.

L’ayurvéda repose sur deux textes fondamentaux. Le Charaka Samhita traite des diagnostics et de la médecine interne. Le Sushruta Samhita pose les principes de la chirurgie indienne. Ces deux textes seraient antérieurs à la naissance du Christ.

Divers textes postérieurs décrivent les maladies, les symptômes, et les traitements alimentaires à suivre pour prévenir les maladies.

Les principes fondamentaux de l’ayurvéda

Ces textes dégagent un enchevêtrement de quatre sphères principielles qui se complètent.

Les mahabhutas sont les éléments fondamentaux du corps humains : l’espace, l’air, le feu, l’eau et la terre. Ces cinq éléments sont à la base du vivant.

Leur combinaison est assurée par les trois humeurs ou dosha fondamentales, que sont la cohésion, la transformation et la cinétique. Comme dans la médecine tibétaine, l’enjeu de la médecine est de rétablir les équilibres entre ces trois dosha.

Les humeurs ou doshas déterminent le fonctionnement des canaux internes ou shrota, qui sont au nombre de seize. Là encore, cette logique de canaux internes se retrouve dans la médecine tibétaine. Le principal shrota est le système digestif.

Enfin, les dhatus, qui forment la masse du corps humain, sont les tissus du corps, comme les muscles. L’ayurvéda leur accorde une place secondaire.

Le diagnostic dans l’ayurvéda

La médecine indienne repose essentiellement sur la prise de pouls, qui est pratiquée de façon très codifiée. Le praticien pose trois doigts (l’index, le majeur et l’annulaire) sur l’artère radiale du patient au niveau du poignet. Cette technique de palpation permet de déterminer l’état des doshas, et d’identifier leurs déséquilibres.

Une séance de question permet de mieux cerner les problématiques du patient, notamment les éventuelles difficultés d’hygiène alimentaire.

Le traitement dans l’ayurvéda

L’ayurvéda repose sur trois traitements essentiels.

Le premier consiste à purifier le corps, notamment par le recours à des massages ou à la consommation de beurre clarifié qui permet d’éliminer les toxines.

Le deuxième consiste à apporter des compléments alimentaires dont l’objectif est de rétablir les équilibres des doshas.

Enfin, le troisième vise à améliorer l’hygiène, et particulièrement l’hygiène alimentaire du patient.

Cette grande synthèse constitue une première approche qui mérite bien entendu d’être approfondie.

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