La migraine est l’une des affections les plus courantes au monde et concerne  6 à 7 millions de Français et 12 % de la population active selon la Fédération Française de Neurologie. Vous en faites partie ? Testez sans plus attendre ces remèdes naturels scientifiquement prouvés.

La migraine n’est pas simplement des maux de tête graves, elle fait partie des affections neurologiques à ne pas sous-estimer vu ses conséquences. Elle entraîne principalement l’incapacité à accomplir n’importe quelle tâche, professionnelle, familiale ou sociale. L’OMS estime d’ailleurs qu’elle est l’une des 20 maladies les plus invalidantes.

Elle fait partie des affections neurologiques et présente souvent d’autres symptômes, mis à part les maux de tête graves, notamment :

• La nausée ;
• Le vomissement ;
• Les picotements ou engourdissements dans les mains ou les pieds ;
• Des troubles visuels ;
• La sensibilité au son, à la lumière ou à l’odeur.

La migraine peut être débilitante et peut même devenir une maladie chronique avec un impact dans le quotidien.

Si 80% de patients en souffrent, ils ne consultent pas pour autant pour cette douleur, minimisant cette affection et ses conséquences. De plus, il existe de nombreux médicaments en vente libre utilisés pour la traiter et la prévenir.

Pour éviter que les maux de tête ne s’aggravent ou pour compléter un traitement médical, il existe des traitements naturels, efficaces, et prouvés scientifiquement.

1. Le massage

Lorsqu’une crise commence, l’un des premiers réflexes à avoir est de se (faire) masser. Le massage et/ou auto-massage permettent en effet de mieux gérer la douleur, de faire baisser la tension et de réduire son stress. Travaillez sur des points précis du corps :

• Sous les yeux ;
• Sous les sourcils ;
• À  l’arrière de la tête ;
• Du cuir chevelu.

2. Les plantes médicinales

La pétasite et la grande camomille sont deux plantes qui peuvent être utiles pour réduire la douleur et la fréquence des migraines. Pour la racine de pétasite, prenez 50 mg à 75 mg d’extrait normalisé au repas 2 fois par jour. Pour prévenir les migraines, le traitement doit durer 4 à 6 mois.

Vous pouvez également diminuer la fréquence et l’intensité des crises en mâchant 2 à 3 feuilles fraîches par jour. Si vous ne supportez pas son goût amer et camphré, prenez tout simplement des feuilles séchées, 125 mg à 250 mg, ou l’équivalent sous forme de capsules.  

D’autres plantes médicinales sont également efficaces, à la fois comme traitement aigu et pour la prévention, en particulier lorsque vous connaissez les éléments déclencheurs de la migraine.

On citera notamment :

• Le gingembre : qu’il soit fraichement râpé ou en poudre, faites infuser entre 0,5 g à 1 g dans 150 ml à 250 ml d’eau durant 5 à 10 minutes. Il est également disponible sous forme de capsules de poudre, à prendre entre 250 mg à 1 g, et 3 fois par jour dans les deux cas ;
• Le CBD (Cannabidiol), un composant actif du cannabis thérapeutique : de manière générale, si la douleur est faible, prenez une dose de 3 à 4 gouttes un produit d’une concentration faible, 2 à 3 fois par jour ;
• Le curcuma : prenez-en 3 cuillères à café par jour, soit 400 à 600 mg, pour que ses propriétés agissent correctement.

3. L’huile essentielle de lavande

Les huiles essentielles sont souvent utilisées comme remèdes naturels pour soulager de nombreux maux. L’huile essentielle de lavande, par exemple, est souvent utilisée en tant qu’anxiolytique, stabilisateur de l’humeur, sédatif, spasmolytique, antihypertenseur, antimicrobien, analgésique et accélérateur de cicatrisation.

Une étude publiée dans European Neurology a révélé que l’inhalation d’huile de lavande peut être un traitement efficace et sûr dans la gestion aiguë des migraines.

4. Les changements de régime alimentaire

De nombreuses personnes atteintes de migraines remarquent que certains aliments peuvent les déclencher. Les plus courants comprennent :

• Les aliments transformés ;
• Le vin rouge ;
• L’alcool ;
• Le chocolat ;
• Les boissons caféinées.

Il est donc essentiel de savoir ce qui pourrait déclencher une migraine et changer en conséquence son régime alimentaire ou ses habitudes alimentaires pour les éviter. Certaines personnes utilisent même un journal alimentaire ou un journal sur la migraine pour suivre les déclencheurs potentiels.

5. La vitamine B

Les vitamines B peuvent avoir un impact sur la réduction de la fréquence et de la gravité des migraines, car ils jouent un rôle dans la régulation des neurotransmetteurs dans le cerveau.

Les vitamines B sont solubles dans l’eau, ce qui signifie que les niveaux excessifs sont excrétés dans l’urine et non stockés dans le corps. Le corps excrète rapidement les vitamines B, il est donc peu probable que nous en prenions trop. Néanmoins, il est toujours important d’en parler à un médecin avant de commencer à prendre quotidiennement une vitamine du complexe B.

La vitamine B12, par exemple, est principalement présente dans les aliments d’origine animale :

• Les œufs ;
• Les poissons ;
• Les abats (tripes, foie, ris, rognon…) ;
• Les fruits de mer ;
• Le lait et le formage.

6. Le magnésium

Une carence en magnésium, qui est un minéral essentiel, peut déclencher une aura de migraine ou un mal de tête important. Une aura de migraine est une perturbation visuelle qui survient au début d’une migraine qui n’est pas forcément ressentie par tous ceux qui souffrent de migraine.

Une revue systématique publiée dans The Journal of Head and Face Pain a révélé que la supplémentation en magnésium chez les migraineux âgés de 18 à 65 ans peut être utile pour réduire la fréquence de leur migraine.

Un essai clinique, par exemple, a montré une réduction significative du nombre d’attaques de migraine par rapport au placebo. En parallèle, deux autres essais ont mis en évidence une réduction statistiquement significative des principaux paramètres d’efficacité par rapport au placebo.

7. L’acupression

L’acupression consiste à appliquer une pression sur des parties spécifiques du corps. On pense que cette manière de stimuler des points spécifiques du corps libère la tension musculaire et soulage la douleur.

Pour soulager une céphalée, le point d’acupression Hegu, le quatrième point d’acupuncture, est le plus indiqué. Il se trouve dans l’espace entre la base du pouce gauche et l’index. L’application d’une pression circulaire ferme, mais non douloureuse sur ce point, en utilisant l’autre main pendant 5 minutes, peut soulager les maux de tête.

Une étude publiée dans Neurological Sciences a également examiné 40 personnes souffrant de migraines sans aura. Les chercheurs ont constaté que la pression sur le point Nei-guan, situé à trois doigts de la base du poignet, était efficace pour soulager les nausées et/ou vomissements associés à la migraine.

8. L’acupuncture

Une revue publiée par le JAMA Internal Medicine a examiné des études ayant évalué l’efficacité de l’acupuncture dans le traitement des migraines, connue pour avoir des effets physiologiques pertinents pour l’analgésie. Les auteurs de l’étude ont constaté que l’acupuncture est en effet efficace pour le traitement de la douleur chronique, notamment la douleur au dos et au cou, l’arthrose, les maux de tête chroniques et la douleur à l’épaule.

Ils suggèrent néanmoins que des facteurs en plus des effets spécifiques de l’aiguilletage contribuent de manière importante aux effets thérapeutiques de l’acupuncture.

9. Le yoga  

On pense que le yoga aide à améliorer la circulation sanguine et à réduire la tension musculaire, ce qui peut aider à soulager les symptômes des personnes souffrant de migraines.

Une étude publiée dans l’International Journal of Yoga a évalué l’efficacité du yoga en tant que thérapie adjuvant chez les patients migraineux en évaluant les résultats cliniques et les tests des fonctions autonomes.

Les chercheurs ont démontré une amélioration clinique significative chez les participants. La fréquence et l’intensité des céphalées ont été plus réduites pour ceux qui pratiquaient le yoga avec des soins conventionnels que dans le groupe de soins conventionnels seul.

De plus, la thérapie de yoga a amélioré le tonus vagal, le nerf principal du système parasympathique, et diminué la pulsion sympathique, améliorant ainsi l’équilibre cardiaque autonome. Ainsi, la thérapie par le yoga peut être efficacement incorporée comme traitement adjuvant chez les patients migraineux.

10. Le repos et la zen attitude

Le manque de sommeil et trop de sommeil peuvent être des déclencheurs de migraines. Un sommeil réparateur de 7 à 9 heures chaque nuit peut aider à réduire le stress et à prévenir les migraines.

Le stress est également un déclencheur courant des migraines et peut créer un cycle où la douleur migraineuse aggrave le stress, ce qui déclenche alors une autre migraine, et ainsi de suite. Trouver des débouchés pour le stress, comme la journalisation, l’exercice ou la méditation, peut aider à prévenir les migraines futures.

Les gens peuvent également essayer de suivre un cours de gestion du stress. Ils peuvent également choisir de prendre un bain chaud ou d’écouter de la musique pour essayer de soulager le stress qu’ils ressentent. En faisant ces actions positives, une personne choisit de prendre le contrôle de la réaction de son corps au stress de sa vie.

11. Une bonne hydratation

Ne pas boire suffisamment d’eau est un déclencheur de migraine et de mal de tête bien connu, et il suffit d’une déshydratation mineure pour provoquer un mal de tête important.

Les gens peuvent essayer de boire plus d’eau chaque jour pour éviter la déshydratation. Les personnes souffrant de déshydratation sévère peuvent initialement avoir besoin d’une solution de réhydratation orale pour remplacer les électrolytes manquants.

Boire de l’eau tout au long de la journée et maintenir une alimentation saine suffit généralement à rester suffisamment hydraté.

12. Une lingette froide ou chaude

Certaines personnes trouvent que le fait de placer une lingette froide ou chaude sur le front ou dans la nuque peut apaiser et aider à réduire les douleurs. Il existe même des coussins thermiques réfrigérants, le bandeau anti-migraine, que l’on place tout simplement sur ces mêmes parties du corps en cas de crise.